L’architecture d’un bâtiment : oeuvre achevée ou vivante ?
Les canons de la photo d’architecture exigent une image où l’œuvre construite est absolue : pas d’interférence, pas de marque du temps qui passe. Le plus souvent, il faut donc recourir à Photoshop pour gommer un câble, une enseigne malheureuse ou une clôture de chantier. Cette démarche a probablement été poussée à l’excès et dorénavant l’objet photographié n’est jugé bien photographié que s’il est aussi parfait que dans l’esprit des concepteurs.
Parfois, je préfère inclure quelques inconvenances pour rappeler que le rôle premier d’un bâtiment est d’être habité et celui d’un ouvrage d’art, utilisé. Ici un livre, là une veste oubliée ou encore un balai pour souligner que des gens vivent en ce lieu.